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Fiscaliste international : devenir un expert en fiscalité globale !

Un transfert de dividendes entre filiales situées dans deux pays membres de l’Union européenne n’échappe pas forcément à la double imposition, malgré les conventions fiscales existantes. Chaque année, les règles évoluent sous l’effet des réformes internationales et des stratégies d’optimisation développées par les groupes multinationaux.

Dans ce contexte mouvant, les sociétés cherchent des professionnels capables de décoder les complexités, de flairer les failles et d’offrir un cadre sûr à leurs opérations internationales. Cette expertise ne se limite plus aux banques : elle irrigue désormais l’industrie, le conseil et les services, partout où la frontière fiscale devient poreuse.

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Fiscaliste international : un métier au carrefour du droit et de la stratégie

Le fiscaliste international évolue à la croisée du droit fiscal, de la gestion et de la stratégie d’entreprise. Les échanges mondiaux, la prolifération des accords bilatéraux, la pression normative de l’OCDE et de l’Union européenne font de ce métier un véritable poste de veille et d’ingénierie. Le fiscaliste ne se contente pas d’appliquer la règle : il la décrypte, la met en musique, la réinvente.

Dans ce paysage, l’avocat fiscaliste international détient une spécificité : lui seul peut dispenser un conseil fiscal transfrontalier. Accompagner entreprises ou particuliers, optimiser la fiscalité, défendre un dossier devant les administrations étrangères, tout cela fait partie de son quotidien. À ses côtés, le juriste fiscaliste scrute la législation, conseille sur la stratégie fiscale à adopter et adapte les dispositifs dès que la loi change de cap.

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Voici quelques acteurs de référence qui incarnent cette spécialisation :

  • Le cabinet SCHAEFFER Avocats s’est construit un réseau international solide, capable de traiter des dossiers complexes partout dans le monde.
  • La plateforme DePlano met en relation clients et avocats fiscalistes internationaux réputés, facilitant l’accès à une expertise de pointe.

Qu’il s’agisse de cabinets d’avocats, d’experts-comptables ou de consultants spécialisés, le marché attend désormais des profils hybrides : une maîtrise impeccable du droit fiscal international doublée d’une compréhension fine des enjeux de gestion ou de mobilité internationale. La fiscalité globale ne s’adresse plus aux seules multinationales. PME, investisseurs, salariés expatriés ou particuliers fortunés doivent aussi composer avec les subtilités du droit fiscal à l’étranger.

Quelles missions exerce réellement un expert en fiscalité globale ?

À chaque étape de la vie d’une entreprise ou d’un particulier, l’expert en fiscalité globale intervient. Sa première responsabilité : la planification patrimoniale internationale. Il évalue chaque dossier, éclaire les choix d’implantation, conseille sur les schémas d’investissement ou de transmission, qu’il s’agisse d’une résidence, d’une holding ou d’un trust. Cette approche exige une connaissance fine du droit fiscal international et une veille constante sur les conventions fiscales, l’actualité OCDE ou les jurisprudences récentes.

Le conseil en optimisation fiscale structure les flux transfrontaliers. Lorsqu’un investisseur étranger s’installe, il s’agit d’anticiper la fiscalité des dividendes, des plus-values, ou de choisir entre différents programmes de résidence ou de citoyenneté par investissement. Pour une PME, la question des prix de transfert devient centrale : il faut documenter, justifier, et éviter une sanction qui peut grimper à 50 000 € par exercice en cas de manquement. L’expert rédige la documentation requise, passe au crible les montages, et défend la position de l’entreprise face à l’administration.

En cas de conflit, l’avocat fiscaliste international prend le relais : il gère le contentieux fiscal international, négocie avec l’administration, défend lors de contrôles ou de redressements. Son action s’étend à la régularisation fiscale (mise en conformité, déclaration d’avoirs à l’étranger), et à l’accompagnement sur des dossiers d’expatriation ou d’impatriation fiscale.

La mission inclut également la gestion des obligations déclaratives : déclarations fiscales internationales, supervision de la TVA intracommunautaire, calcul de l’impôt sur les sociétés, prise en compte des spécificités sectorielles. Véritable chef d’orchestre, le fiscaliste international coordonne juristes, experts-comptables et consultants pour garantir la sécurité juridique et la compétitivité fiscale des opérations.

Études, compétences et parcours : comment se former à la fiscalité internationale ?

Pour se lancer dans la carrière de fiscaliste international, il faut d’abord acquérir un solide bagage en droit, souvent complété par une spécialisation en droit fiscal ou fiscalité internationale. Le parcours classique débute par une licence en droit, puis un master en droit fiscal ou un master en fiscalité internationale. Les formations en comptabilité, telles que le DCG ou le DSCG, mènent également à la fiscalité internationale, particulièrement pour ceux qui visent l’expertise comptable à dimension mondiale.

Pour devenir avocat fiscaliste international, un passage par le CRFPA et l’obtention du CAPA sont indispensables. La spécialisation s’affine ensuite grâce à des stages dans des cabinets comme le Cabinet SCHAEFFER Avocats, ou par l’obtention du DJCE. D’autres profils complètent leur cursus par des études en sciences économiques, en gestion ou en management, pour maîtriser les enjeux stratégiques et opérationnels de la fiscalité internationale.

Les compétences attendues dépassent la technique pure. Il faut savoir analyser, synthétiser, rédiger avec précision, mais aussi comprendre les mécaniques économiques, financières et réglementaires. Les recruteurs valorisent les doubles profils droit-management, particulièrement recherchés par les cabinets spécialisés et les directions fiscales. Prendre le temps de s’approprier les textes fondateurs (OCDE, Union européenne), s’exercer à la veille réglementaire et étoffer son réseau international constitue un atout décisif.

Voici les voies qui mènent à cette expertise :

  • Licence en droit puis master en droit fiscal ou fiscalité internationale
  • DCG, DSCG pour une orientation expertise comptable
  • DJCE, CRFPA, CAPA pour exercer comme avocat fiscaliste
  • Compétences transversales : analyse, synthèse, veille, anglais juridique

fiscalité mondiale

Salaires, évolutions de carrière et différences avec le conseiller fiscal indépendant

Le fiscaliste international se distingue par une rémunération supérieure à celle de ses homologues généralistes. Les dernières enquêtes montrent une différence de l’ordre de 10 000 € par an, reflet de la rareté de cette compétence et de la complexité des dossiers traités. Naviguer entre plusieurs réglementations, interpréter les conventions fiscales, assurer la conformité en contexte international : tout cela justifie une valorisation bien réelle.

Le parcours professionnel se construit par étapes. On débute souvent comme juriste fiscaliste en entreprise ou en cabinet, avant d’accéder à des postes de management ou de direction fiscale. Certains rejoignent des cabinets d’avocats fiscalistes à rayonnement international, d’autres optent pour le conseil en stratégie ou la gestion de contentieux. Pour ceux qui préfèrent l’autonomie, le passage au statut de conseiller fiscal indépendant suppose de bâtir sa propre clientèle et d’étendre ses compétences à la gestion et au développement d’activité.

La différence entre fiscaliste international salarié et conseiller fiscal indépendant saute aux yeux. Le premier profite de la structure d’une entreprise, d’un cabinet ou d’une société de gestion de patrimoine : outils, réseau et cadre de travail sont en place. Le second, lui, doit accepter l’incertitude, prospecter, gérer l’administratif, mais il gagne en liberté dans la gestion de ses dossiers et de son temps.

Voici comment se distinguent ces deux parcours :

  • Le fiscaliste international salarié bénéficie d’un réseau et d’une progression interne.
  • Le conseiller fiscal indépendant mise sur l’autonomie et la proximité client.
  • Les deux profils répondent à des besoins distincts, en entreprise ou pour des particuliers.

À l’heure où la fiscalité mondiale ne cesse de se réinventer, le fiscaliste international ne se contente plus d’accompagner le changement : il en devient l’un des principaux architectes. Ceux qui choisissent cette voie auront toujours une longueur d’avance, là où la frontière entre stratégie et conformité se redessine au fil des réformes.

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